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Il y a ces peurs que l’on ne comprend pas.
Ces élans qu’on freine sans savoir pourquoi.
Ces réactions intenses, parfois démesurées, qui surgissent face à l’autre.
Et si ces mouvements ne parlaient pas seulement du présent ?
Et s’ils étaient les échos de blessures plus anciennes… des blessures d’attachement ?
L’être humain naît vulnérable. Il a besoin d’amour, de contact, de sécurité.
Et dès ses premiers mois, il apprend à se lier à l’autre pour survivre.
C’est ce que le psychiatre John Bowlby a théorisé sous le nom d’attachement : un système relationnel de base qui se met en place entre le nourrisson et ses figures proches.
Selon la qualité de ce lien, différents styles d’attachement se développent :
Ces modèles précoces continuent souvent à influencer nos relations adultes, parfois de manière inconsciente.
“Je m’accroche trop, j’ai peur qu’on m’oublie…”
“Je m’isole dès que je me sens jugé…”
“Je fais tout pour être aimé, même si je me perds…”
Ces phrases, si souvent entendues en thérapie, racontent les blessures d’attachement : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice…
La psychothérapeute Lise Bourbeau a popularisé ces cinq blessures fondamentales qui conditionnent notre façon d’aimer, de nous défendre, de réagir.
Les recherches en neurosciences affectives (Allan Schore, Daniel Siegel) montrent que nos systèmes de régulation émotionnelle se forment dans les premiers échanges relationnels.
Un enfant qui n’est pas accueilli dans ses émotions développe un système nerveux en alerte, réactif, parfois bloqué dans des schémas de survie.
Même adulte, ces traces sont présentes.
Mais la bonne nouvelle, c’est que le cerveau reste plastique, les schémas relationnels peuvent évoluer — à travers la conscience, la thérapie, la sécurité affective, et le lien réparateur.
“En comprenant ma peur de l’abandon, j’ai cessé de m’oublier dans la relation.” — Léon, 42 ans
“J’ai vu que je repoussais l’amour par peur d’être blessée. Aujourd’hui, je m’ouvre doucement.” — Irène, 33 ans
“Mon attachement évitant me protégeait… mais m’isolait. J’apprends à me relier.” — Hakim, 37 ans
Ce ne sont pas nos blessures qui posent problème.
C’est notre inconscience de leur existence.
Plus nous reconnaissons ces parts blessées en nous, plus nous cessons de les projeter sur l’autre.
Et plus nos relations deviennent des espaces de guérison au lieu d’être des champs de bataille.
« Ce n’est pas en se défendant qu’on guérit, mais en s’accueillant. »
Inspiré des enseignements de Carl Rogers
« Le souffle ramène là où les mots n’osent pas aller. »